départ le mercredi 21 mai : sous la pluie battante, nous étions tous en avance ! Le bus arrive : les bagages à installer dans la soute, les parents disent au-revoir, les profs rassurent tout le monde, tout va bien se passer, c'est l'aventure qui commence surtout pour les 6èmes qui partent seuls pendant une semaine sans contact avec les parents. OK Mireille Endredi les a bien préparés, ils sont heureux de partir mais quand même ! Les grands de 3ème sont à l'aise et ils ont hâte de retrouver leurs correspondants venus quelques semaines plus tôt à Saint Augustin.
Tout le monde s'installe, le bus démarre, c'est parti !
Nous avons tous un carnet de voyage à remplir au fur et à mesure des visites avec questions et textes à rédiger, un appareil photo seul outil pour compléter le
carnet - pas de portable - l'appareil photo va bien les occuper (ça commence dans le bus on fait la photo du départ...)
Notre feuille de route est bien balisée, pour chaque jour, une voire plusieurs visites. Un seul jour de repos dimanche 25 mai.
En route pour la Castille Léon, une région à l'aspect désert, verte mais peu d'activités économiques, notre bus roule bien car peu de circulation sur l'autoroute – étonnant pour nous, habitués aux autoroutes chargées surtout celle de Bordeaux-Bayonne.
Burgos : une grande place, des immeubles aux façades de couleurs (comme à Bilbao) et une cathédrale magnifique, blanche, gothique aux flèches élancées, dentelées. Style gothique – 13ème/16ème siècle – elle se trouve sur le chemin de Compostelle. C'est le roi Alphonse III qui demanda au comte Rodriguez de créer une ville pour faire barrage à l'avancée des musulmans.
Le comte Rodriguez de Vivar est plus connu sous le nom du CID.
Un pique-nique dans un joli parc et nous voilà repartis pour Salamanque, nous y sommes attendus par les correspondants avec leur famille et par les professeurs.
Arrivée à Salamanque par les boulevards et la circulation est dense. Bientôt une place où s'agitent des drapeaux français, des mains et des visages aux couleurs de la France : un accueil très chaleureux. Les élèves cherchent des yeux leurs correspondants, font la connaissance des familles.
Jeudi :
La ville : belle à la pierre couleur miel dorée – la pierre utilisée pour les constructions provient de carrières proches de Salamanque. Tout de suite RV à la Plazza Mayor, tout passe par la Plazza et toutes les rues partent de la Plazza... Elle est immense, il y avait les arènes, maintenant c'est le cœur de la ville : on s'y retrouve pour passer un moment, pour s'y restaurer et déguster les fameux tapas à tous moments mais surtout le soir.
Visite de l'Université, fameuse université, la plus ancienne d'Espagne « l'Escuelas Mayores » 1415-1433 avec sa façade aux multiples blasons, son patio, ses classes, sa bibliothèque, ses enigmas le long de la galerie (messages humanistes)
Les cathédrales : la vieille avec le cloître roman (13ème siècle) et la nouvelle début 16ème. Visites des tours – attention les escaliers sont en colimaçon et le vertige peut nous guetter. La vue sur la ville fait oublier l'appréhension .
Autre visite, le musée de la Tauromachie : un guide exceptionnel parlant espagnol et essayant de se faire comprendre par tous ! Tout le monde suivait et il nous a passionné en racontant les exploits des toreros, de leurs familles, les trophées et les habits. Tout dans le musée a été donné, magnifique !
Le soir, nous avons eu un récital avec la Tuna (étudiants de l'université) dans un bar branché de Salamanque ! Un peu heureux les enfants et les adultes, le bar nous était réservé : tapas et coca à gogo.
Vendredi départ pour Ségovie, toujours le vent frais et un aqueduc romain qui entre dans la ville. Les enfants devront le dessiner dans leur cahier de voyage, les voilà installés sur la place, par terre avec leur crayon, il faisait beau, chaud. La ville monte et descend, comme à la montagne, de petites ruelles fleuries et au bout un château l'Alcazar du 12ème siècle avec un musée de guerriers en armure et des canons impressionnants. Ce qui est remarquable c'est le mélange de style à l'intérieur, il y a du style espagnol baroque et une forte imprégnation mauresque.
Pour finir la journée, nous partons découvrir un palais royal à La Granja de San Ildefonso ; palais et jardins à la française comme à Versailles. Pourquoi ? Ce palais a été crée par Philippe V, 1er Bourbon d'Espagne qui s'ennuyait de la cour et surtout de Versailles ! Les différents salons, les peintures, toute une époque et un temps de l'histoire. Instructif, les jardins ont été fort appréciés avant de reprendre le bus pour rentrer.
Samedi : Madrid la capitale la plus haute d'Europe 600 à 700 m d'altitude , située sur le plateau de la Meseta, ville chaude et sèche, peu de pluie et très froide en hiver. Un grand changement, beaucoup de circulation, c'est une ville de plus de 3 millions d'habitants avec des autoroutes à 4 voies, des tunnels à voies et direction multiples. Elle fait partie des villes les plus peuplées d'Europe avec la zone urbaine elle atteint les 7 millions d'habitants. Le chauffeur connaît bien la ville et le samedi ça roule alors il est à l'aise pour nous conduire vers les quartiers d'affaires avec des tours comme à la Défense, les grandes avenues puis nous allons jusqu'au stade Santiago Bernabeu du Real Madrid, jour d'un grand match entre les 2 équipes de foot de Madrid (Atlético contre Real Madrid pour La Decema). Une effervescence autour du stade et mieux, nous pénétrons dans le stade, immense aux couleurs bleues et nous allons vers un musée qui fait le tour du stade avec les trophées, les photos des joueurs, les films des meilleurs matchs.... une heure de visite pour finir à la boutique incontournable pour rejoindre la sortie. Il est une heure 30 et il faudrait pique-niquer et raconter nos impressions.
Le parc du Retiro, grand parc de 118 ha, nous attend, une aire de pique-nique est aménagée sur un côté et au fond pour laisser le parc aux touristes, promeneurs ! Madrid est une belle ville avec beaucoup de verdure, d'arbres et d'allées fraîches ( on sait pourquoi) et les musées ne sont pas loin (Le Prado et le musée d'Art Moderne).
Avant d'aller au musée de la Reine Sofia, nous visitons le Palais de Cristal, vestige de l'exposition coloniale de 1887 et devenu un lieu d'exposition d'art moderne : c'était une expo de rocking chair quand nous sommes passés.
On enchaîne avec la gare d'Atocha et son jardin botanique, étonnant sous la halle ! Ne pas oublier le parterre de tortues vivant à l'abri des palmiers. Ce lieu reste un lieu historique après les attentats de Madrid et de la gare le 11 mars 2004.
Maintenant le musée d'Art Moderne, musée conçu par Jean Nouvel, nous avons quartier libre pour visiter les différentes salles avec en particulier les œuvres de Miro, Picasso (Guernica) Juan Gris, les sculptures de Calder.
Demain lundi, les montagnes proches de Salamanque
La Alberca, Mogarraz, villages typique de montagne avec des vues splendides à mesure qu'on avance et notre bus franchit les lacets sans problèmes ! Les villages sont très fleuris, on y voit aussi des arbres fruitiers, les cerises sont à point. Tout de suite, nous remarquons des portraits peints sur les maisons, l'ensemble des propriétaires figurent sur la façade, parfois un peu chargée. C'est l'œuvre d'un peintre local.
L'après midi, visite d'un élevage de toros bravos dans une immense propriété mais aussi accueil par la famille qui nous explique leur métier et la formation des toreros dans la famille, il s'agit d'une tradition de génération en génération et nous allons assister à une démonstration par le plus jeune fils dans son habit de torero : nous sommes impressionnés par sa concentration, son sérieux dans l'arène, nous y sommes aussi. Quand on nous dit que le toro va entrer, il nous est demandé de nous cacher derrière les barrières et de ne pas faire de bruit : c'est compris à 110%.
Pour nous remettre, les femmes nous initient à la danse sévillanes et on partage un pot ensemble avec des tapas.
Mardi : les élèves sont en classe avec leurs correspondants le matin. Après temps libre pour faire les achats et cadeaux promis .
Mercredi départ, départ après les au-revoir, les mouchoirs et les rires en se disant à l'année prochaine à Saint Augustin.
Vous vous posez des questions ? Comment se promener en ville, dans un jardin de plusieurs hectares, un château, dans le stade sans se perdre ? Un mot d'ordre : « La Porte » et vous voyez les élèves se mettent par 2 et passer sous la porte des profs... ce n'est pas immédiat mais comme on ne peut partir que lorsqu’il y a le nombre exact... dans l'intérêt de tous, on y va sans rechigner .
Merci à Mireille ENDREDI pour ses conseils et la mise de place de ce projet éducatif au sein du collège Emile Combes.